C’est la danse féminine en solo, qui s’est développée en Egypte sous des formes populaires et classiques. Empreint de l’art arabo-musulman, la danse orientale égyptienne est une expression abstraite et stylisée, dont le langage semble transmettre une expérience humaine ancestrale et universelle. C’est une danse raffinée et puissante qui s’appuie sur un passé très riche dont les possibilités créatives et théâtrales sont multiples.
La danse égyptienne partage un langage commun avec la musique orientale, dont la trame est brodée de motifs qui s’entrecroisent, se font, se défont et se transforment à l’infini.
Cette danse est faite de changements traduisant des forces opposées : tenue / relâchement, retenue / exubérance, accents / ondulations, axe / spirale.
Son expression part du bassin, du ventre de façon « organique » et terrienne et se traduit par des mouvements d’isolation ciselés et contenus. La vigueur des hanches s’accompagne de la précision du mouvement des épaules. Une vibration de l’ensemble du corps peut se propager comme une onde, se figer dans un silence suspendu et se muer en accents ou mouvements fluides.
Son caractère est multiple. Cette danse célèbre le corps d’une manière familière dans le sens où elle parle à chacun de nous, à travers une palette d’émotions présentes dans la musique. Elle est le reflet de l’âme de l’interprète.
Présente au Moyen-Orient depuis des millénaires, la danse orientale est issue d’une tradition gestuelle et orale que les femmes se passent de génération en génération.
Loin de la vision mercantile et pailletée qu’un tourisme forcené n’a cessé d’amplifier, la danse orientale n’est donc pas née dans les cabarets et les restaurants mais possède son histoire et ses techniques propres.